TJM en freelance : définition et méthode de calcul

Quand on souhaite se lancer en freelance, une des premières grandes questions arrive très vite : « Mais… combien je facture mes clients ? » C’est là qu’entre en scène le fameux TJM, acronyme que l’on croise partout, mais dont la signification et le calcul ne sont pas toujours clairs. Pas de panique : dans cet article, on vous explique ce qu’est le TJM, comment le calculer concrètement, et surtout comment l’adapter à votre réalité de freelance (et pas seulement à une formule mathématique sortie d’un tableur).

Qu’est-ce que le TJM ?

Le Taux Journalier Moyen (TJM) est le prix que vous facturez à vos clients pour une journée de travail. Simple, non ?

Concrètement, si votre TJM est de 400 €, cela veut dire que chaque jour travaillé et facturé rapporte cette somme à votre activité.

Mais attention : le TJM n’est pas seulement un chiffre « au hasard ». Il résulte d’un calcul qui prend en compte vos charges, vos objectifs de revenus, votre expérience, votre spécialité et même le marché dans lequel vous évoluez.

En clair, c’est à la fois une donnée économique (vos besoins financiers) et stratégique (la valeur que vous apportez à vos clients).

Pourquoi le TJM est-il si important pour un freelance ?

Fixer son TJM, c’est un peu comme poser les fondations de sa maison freelance. Trop bas, et vous travaillez beaucoup sans réussir à en vivre. Trop haut, et vous risquez de ne pas décrocher de missions (sauf si vous êtes un as de la négociation, auquel cas, respect).

Un TJM bien défini vous permet de :

  • Vivre correctement de votre activité, sans devoir courir après dix clients en même temps.
  • Être crédible sur le marché, car un tarif trop éloigné des standards peut semer le doute.
  • Avoir une vision claire de votre rentabilité et de vos objectifs financiers.

Comment calculer son TJM : la méthode pas à pas

1. Définir son revenu net souhaité

Première étape : posez-vous la question « Combien je veux gagner par mois ? ». Par exemple, si vous visez 2 500 € nets par mois, cela donne une base de départ.

2. Tenir compte des charges

En freelance, tout n’est pas « pour soi ». Il faut intégrer :

  • Les cotisations sociales (en moyenne 22 à 45 % selon le statut).
  • Les frais professionnels : logiciel, matériel, coworking, déplacements…
  • Les jours non facturés : congés, formation, prospection, démarches administratives.

En moyenne, un freelance facture 100 à 120 jours par an (source : INSEE), même s’il travaille bien plus que ça. Eh oui : envoyer des devis, chercher des clients ou encore gérer sa comptabilité, ça prend du temps… et ce n’est pas directement rémunéré.

3. La formule de calcul simplifiée

Voici une formule couramment utilisée pour estimer son TJM :

TJM = (Revenu net souhaité + Charges annuelles) ÷ Nombre de jours facturables par an

Exemple :

  • Revenu net souhaité : 30 000 €/an
  • Charges estimées : 15 000 €/an
  • Jours facturables : 110

TJM = (30 000 + 15 000) ÷ 110 = 409 €

Votre TJM devrait donc se situer autour de 400 €

L’exemple concret

Avec un TJM autour de 400 €, un freelance travaillant 110 jours par an peut donc espérer un revenu net mensuel de l’ordre de 2 400 €, ce qui correspond à un niveau confortable pour bien vivre tout en gardant des journées non facturables pour prospection, congés ou formation.

Ajuster son TJM : parce qu’il n’y a pas que les maths dans la vie

Le calcul donne une base chiffrée, mais ce n’est pas une vérité absolue. Votre TJM dépend aussi de :

  • Votre expertise et vos compétences rares : un développeur expert en cybersécurité ne facture pas comme un débutant en intégration web.
  • Votre secteur d’activité : les TJM varient fortement (communication, IT, conseil, graphisme…).
  • La valeur perçue par le client : si votre travail génère un fort retour sur investissement, il justifie un tarif plus élevé.

Bref, le TJM est un équilibre entre calcul, stratégie et confiance en soi.

Erreurs fréquentes à éviter

  1. Se comparer uniquement aux autres freelances. Chaque situation est unique : charges, rythme de travail, besoins personnels, expérience…
  2. Sous-estimer ses jours non facturés. Rappel : vous ne pourrez pas facturer 365 jours par an. Même Superman prend des vacances.
  3. Oublier d’augmenter son TJM avec l’expérience. Vos compétences évoluent, vos tarifs aussi. Pensez-y chaque année.
  4. Se brader ou accepter des missions trop peu rémunérées

Fixer un TJM trop bas peut sembler attractif pour décrocher des clients, mais cela dévalorise votre travail et met en danger votre rentabilité. Il vaut mieux bien choisir ses missions et oser dire non quand le tarif n’est pas cohérent avec votre expertise.

TJM et portage salarial : une solution de simplicité et de sécurité

Pour ceux qui veulent allier la liberté du freelance avec la sécurité d’un statut salarié, le portage salarial est une option intéressante.

En passant par une société de portage comme Konectiv, vous pouvez :

  • Fixer librement votre TJM, selon vos besoins et le marché.
  • Profiter d’un accompagnement humain et bienveillant pour sécuriser vos démarches.
  • Bénéficier de la protection sociale d’un salarié (retraite, chômage, mutuelle) tout en gardant votre indépendance.

Et surtout, vous n’êtes pas seul face à vos calculs : nous vous aidons à définir un TJM cohérent, rentable et adapté à vos objectifs.

Pour les professionnels juniors (moins de trois ans d’expérience), le salaire brut mensuel minimum en portage salarial est fixé à 2 517,13 € en 2025 (77 % du plafond de la Sécurité sociale).

En tenant compte des frais de gestion et charges sociales, cela correspond à un TJM minimum recommandé d’environ 170 € par jour. Ce seuil garantit qu’un freelance débutant peut vivre correctement de son activité tout en respectant la loi. Pour simuler votre salaire en portage salarial, c’est juste ici.

En résumé

Le TJM est bien plus qu’un simple chiffre : c’est le cœur de votre stratégie freelance.

Pour le définir :

  1. Évaluez vos besoins financiers.
  2. Intégrez vos charges et jours non facturés.
  3. Ajustez votre TJM selon votre expertise et le marché.

Et souvenez-vous : le bon TJM, c’est celui qui vous permet de vivre correctement de votre activité, sans vous épuiser. Chez Konectiv, nous croyons qu’un freelance ne doit pas seulement « survivre » mais s’épanouir dans son travail, et tout commence par un TJM bien calculé alors n’hésitez pas à vous faire accompagner.

FAQ

Qu’est-ce que le TJM ?

Le TJM, ou Taux Journalier Moyen, correspond au revenu qu’un freelance facture par jour travaillé auprès de ses clients.

Le TJM se calcule en divisant le revenu annuel souhaité par le nombre de jours facturables dans l’année, en tenant compte des charges et des congés.

Définir correctement son TJM permet de couvrir ses charges, sécuriser ses revenus et rester compétitif sur le marché.

Oui, le TJM peut être réévalué en fonction de l’expérience, des compétences, de la demande du marché et des missions réalisées.

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