Démission pour créer son entreprise : comment faire ?

Qui n’a jamais rêvé de claquer sa démission avec panache, façon film hollywoodien, en lançant un « Je pars monter ma boîte ! » avant de quitter l’open space sous les applaudissements ? Dans la vraie vie, c’est souvent moins spectaculaire : on hésite, on calcule, on se demande si le frigo sera encore rempli à la fin du mois.

La bonne nouvelle ? Oui, il est possible de démissionner pour créer son entreprise et, cerise sur le gâteau, de toucher le chômage pour se lancer plus sereinement. Mais attention : ce n’est pas une baguette magique, plutôt un parcours balisé avec des étapes à suivre.

Dans cet article, nous faisons le point sur le processus à suivre, les aides existantes et les alternatives à la démission, afin de vous aider à vous lancer dans les meilleures conditions possibles.

Peut-on toucher le chômage en cas de démission pour créer une entreprise ?

Traditionnellement, une démission rime avec : « merci pour vos services, mais vos droits au chômage resteront à la porte ». Pourtant, depuis novembre 2019, un dispositif spécial a changé la donne pour les créateurs et repreneurs d’entreprise.

Concrètement, si vous souhaitez démissionner pour monter votre projet, vous pouvez percevoir l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE), à condition de remplir certains critères :

  • Justifier d’au moins 5 années d’activité salariée continue (88 mois) au cours des 60 derniers mois. (oui, vos stages à la fac ne comptent pas, désolé…)
  • Présenter un projet réel et sérieux de création ou de reprise d’entreprise, validé par une commission spécialisée (Transitions Pro).

En 2023, près de 500 000 demandeurs d’emploi ont bénéficié d’aides à la création d’entreprise selon France Travail, preuve que ce dispositif répond à un besoin bien réel. Moralité : entreprendre est moins risqué qu’on le croit… si on respecte les règles du jeu.

Les étapes pour bénéficier du chômage après une démission pour création d’entreprise

Le parcours n’est pas compliqué, mais il doit être suivi scrupuleusement pour éviter les mauvaises surprises.

  1. Vérifier son éligibilité : On évite d’imprimer sa lettre de démission en lettres capitales si on n’a pas les fameux 5 ans de salariat…
  2. Monter un dossier solide : Un business plan bien ficelé, une étude de marché solide, des prévisions financières crédibles… Bref, de quoi prouver que vous n’avez pas juste eu une idée brillante sous la douche. Votre projet doit être présenté auprès de Transitions Pro, l’organisme chargé de valider son sérieux.
  3. Obtenir la validation : Cette étape est cruciale. Si votre dossier est validé, vous repartez alors avec l’attestation officielle qui vous ouvrira la porte du chômage… Et donc de la démission pour votre nouveau projet.
  4. Démissionner et s’inscrire à France Travail : Une fois votre attestation en poche, vous pouvez remettre votre démission et vous inscrire à France Travail.
  5. Percevoir l’ARE tout en lançant votre activité : Vous aurez alors droit à vos allocations chômage, le temps de développer sereinement votre entreprise.

Les aides disponibles pour soutenir les créateurs d’entreprise

Bonne nouvelle : l’ARE n’est pas le seul coup de pouce dont vous pouvez bénéficier pour. Plusieurs dispositifs existent pour sécuriser votre lancement :

  • L’ACRE (Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise) : exonération partielle de cotisations sociales pendant la première année.
  • Le NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise) : suivi personnalisé et aide au financement, en particulier pour les demandeurs d’emploi.
  • Le maintien partiel des allocations chômage : possibilité de cumuler ARE et revenus issus de votre nouvelle activité, tant que vos revenus ne dépassent pas un certain plafond.
  • L’ARCE (Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise) : versement sous forme de capital équivalent à 45 % du reliquat de vos droits au chômage.
  • L’accompagnement de l’APEC : accompagnement gratuit pour les cadres grâce au Conseil en Évolution Professionnelle (CEP). Des consultants vous aident à clarifier vos idées, bâtir une stratégie et éviter de vous lancer à l’aveugle : un coach gratuit pour poser les bonnes questions (et parfois les bonnes limites).

Alternatives à la démission pour créer son entreprise

Si le dispositif démissionnaire ne vous correspond pas, rassurez-vous : il existe d’autres options pour entreprendre sans vous mettre en danger.

  • La rupture conventionnelle : c’est souvent la solution la plus simple. Elle vous permet de quitter votre emploi d’un commun accord avec votre employeur et d’ouvrir automatiquement vos droits au chômage.
  • Le congé pour création d’entreprise : il vous permet de suspendre votre contrat de travail pour une durée maximale de deux ans, le temps de tester votre projet. Vous conservez la possibilité de réintégrer votre poste si votre entreprise ne fonctionne pas.
  • Le cumul emploi salarié et création d’entreprise : certaines entreprises peuvent vous permettre de créer votre société tout en restant salarié, afin de sécuriser vos revenus pendant la phase de lancement.

Et bien sûr, il existe une quatrième voie, particulièrement pertinente pour tester une activité en douceur : le portage salarial. Chez Konectiv, nous le réinventons en y mettant plus d’humain, plus de transparence et plus de flexibilité. Cela vous permet de développer votre projet entrepreneurial tout en gardant une sécurité financière et sociale. Selon votre projet, le portage salarial est peut-être la bonne option.

En résumé : se lancer oui, mais pas sans filet

La démission pour créer son entreprise est aujourd’hui une réalité accessible, à condition de respecter les règles. Entre le dispositif démissionnaire, les aides existantes et les alternatives comme la rupture conventionnelle, plusieurs solutions existent pour entreprendre sans vous jeter dans le vide.

Notre conseil : préparez votre projet sérieusement, entourez-vous des bons partenaires et ne négligez pas la sécurité financière.

Chez Konectiv, nous croyons qu’entreprendre ne doit pas être synonyme de précarité ni de solitude. C’est pourquoi nous avons choisi de réinventer le portage salarial avec une approche humaine, bienveillante et transparente. Notre mission : vous permettre de créer, tester et développer votre activité en toute sérénité.

FAQ

Peut-on démissionner pour créer son entreprise ?

Oui, vous pouvez démissionner pour créer votre entreprise, mais il est conseillé de bien préparer votre projet avant de quitter votre emploi.

Oui, sous certaines conditions : le projet doit être réel et sérieux, et votre dossier doit être validé par France Travail pour bénéficier de l’allocation chômage (ARE) via le dispositif “démission légitime”.

Vous devez présenter votre projet à la commission paritaire régionale, justifier sa viabilité et vous inscrire à France Travail avant de démissionner.

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